Une de ses filles : vous savez, mes sœurs, mes frères et moi nous étions parfois jaloux de ses élèves. Oui, ça nous arrivait de penser qu'il s'intéressait plus à ses étudiants qu'à nous. Mais c'est sûr, il nous a légué une image embellie du monde. Et il s’était adouci avec l’âge. Je me souviens de son bonheur quand pour les fêtes de Noel nous le retrouvions tous, enfants et petits-enfants. Puis lorsqu’il a été cloué au lit par la maladie, de sa façon particulière de regarder le ciel par-delà les vitres de sa chambre : regarde ma fille, m'avait-il dit un jour en chuchotant, regarde donc à travers le carreau le jeu mouvant de la lumière, regarde comme c’est remarquable et changeant, chaque minute est une création, comment pourrais-je m’en lasser ?